Ce chapitre est organisé autour de la question d’une double responsabilité : d’une part, la responsabilité du personnel de santé d’être informé et compétent sur le sujet de violences masculines envers les femmes (VeF); de l’autre, la responsabilité de ceux/celles qui interviennent dans le social d’évaluer leur interventions, puisque une intervention, même bien construite, pourrait avoir des effets négatifs ou n’avoir pas d’effets du tout. La violence a des sérieuses conséquences sur la santé. Les médecins devraient être en mesure d’aider les victimes, mais ils manquent souvent des connaissances, ou ne se sentent pas concernés : sensibiliser les étudiant-e-s est donc une étape nécessaire. En 2009, un cours sur la VeF a été proposé aux étudiant-e-s en médicine à Trieste (Italie). Pour l’évaluation du cours nous avons utilisé une approche quasi-expérimentale, avec des questionnaires pré et posttest, et avec un groupe expérimental (N=75) et un groupe de contrôle (N=63). Les résultats montrent que, au départ, il n’y avait pas de différences entre les deux groupes concernant connaissances et attitudes relatives à la VeF. Après le cours, les étudiant-e-s du groupe expérimental avaient plus de connaissances, se sentaient plus concernées et présentaient moins de préjugés, alors que aucun changement n’a été observé pour le groupe de contrôle. Les commentaires des étudiant-e-s confirment que la participation au cours a modifié leur perception de la VeF. Tous/toutes ont qualifié ces changements de très positifs; toutefois une minorité dit avoir été mal à l’aise face à ce qu’ils considéraient une approche féministe. Cette étude indique que qu’il est possible de mettre en œuvre une évaluation rigoureuse et que ce cours sur la VeF a eu un impact positif.
Educating medical students on violence against women: a quasi experiment in the real world
ROMITO, PATRIZIA;GRASSI, MICHELE;BELTRAMINI, LUCIA;ZWEYER, MARINA
2014-01-01
Abstract
Ce chapitre est organisé autour de la question d’une double responsabilité : d’une part, la responsabilité du personnel de santé d’être informé et compétent sur le sujet de violences masculines envers les femmes (VeF); de l’autre, la responsabilité de ceux/celles qui interviennent dans le social d’évaluer leur interventions, puisque une intervention, même bien construite, pourrait avoir des effets négatifs ou n’avoir pas d’effets du tout. La violence a des sérieuses conséquences sur la santé. Les médecins devraient être en mesure d’aider les victimes, mais ils manquent souvent des connaissances, ou ne se sentent pas concernés : sensibiliser les étudiant-e-s est donc une étape nécessaire. En 2009, un cours sur la VeF a été proposé aux étudiant-e-s en médicine à Trieste (Italie). Pour l’évaluation du cours nous avons utilisé une approche quasi-expérimentale, avec des questionnaires pré et posttest, et avec un groupe expérimental (N=75) et un groupe de contrôle (N=63). Les résultats montrent que, au départ, il n’y avait pas de différences entre les deux groupes concernant connaissances et attitudes relatives à la VeF. Après le cours, les étudiant-e-s du groupe expérimental avaient plus de connaissances, se sentaient plus concernées et présentaient moins de préjugés, alors que aucun changement n’a été observé pour le groupe de contrôle. Les commentaires des étudiant-e-s confirment que la participation au cours a modifié leur perception de la VeF. Tous/toutes ont qualifié ces changements de très positifs; toutefois une minorité dit avoir été mal à l’aise face à ce qu’ils considéraient une approche féministe. Cette étude indique que qu’il est possible de mettre en œuvre une évaluation rigoureuse et que ce cours sur la VeF a eu un impact positif.Pubblicazioni consigliate
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